Job de Rêve International

Trouver rapidement un emploi au Canada – 2ème partie

Adriana : Selon toi, quel élément a fait qu’on t’a embauché toi, plutôt qu’un autre candidat ?

Franck : Je n’en ai aucune idée. Je soupçonne le fait d’être français, globalement d’être francophone en première langue parce qu’ils avaient des clients francophones dans leur entreprise. A Toronto qui est une ville surtout anglophone avec peu de francophones, la loi est faite de manière à ce que les entreprises traitent malgré tout avec des francophones.

Adriana : Donc c’était un atout d’être natif francophone ?

Franck : Oui, non seulement j’étais francophone mais aussi j’avais de l’expérience dans leurs technologies. 

Adriana : Tu as mentionné tout à l’heure que c’était facile de se poser et de s’intégrer au Canada. Qu’en est-il des démarches administratives ? Comment ça s’est passé pour obtenir le Permis Vacances Travail (PVT) ?

Franck : Le PVT,  c’est la démarche administrative la plus simple que j’ai eu à gérer. Par contre, je pense que ça a un peu changé aujourd’hui car le Canada est une destination très prisée. En tout cas, en 2011, il y avait peu de conditions : une limite d’âge de 30-35 ans, pas de casier judiciaire et garantir une certaine somme sur son compte bancaire, à l’époque environ 2100 dollars ou euros.De plus, il fallait être réactif dès l’ouverture du PVT qui à l’époque se faisait en octobre. Tu recevais une alerte par mail et beaucoup de monde envoyait tous les documents très rapidement et le quota était très vite atteint. Même si tu étais stressé car il y avait un formulaire à remplir, la plupart des gens, qui faisaient la demande à temps, obtenaient ce permis.

Au Canada, la paperasse est aussi assez facile à gérer. Il n’y a pas grand-chose à faire. Moi, le jour même j’ai pris un abonnement de téléphone portable. La seule chose véritablement à faire sur place est d’obtenir sa carte de sécurité sociale qui est obligatoire.

Adriana : Sinon, sur place comment ça s’est passé pour te loger ?

Franck : Quand je suis arrivé, j’ai été hébergé par un ami qui vivait à Toronto mais un peu excentré. Cétait le temps de pouvoir prendre mes repères et de trouver un boulot ainsi qu’ un logement. Pour trouver un logement, j’avais des exigences comme le fait d’en trouver un au centre-ville le moins cher possible et super bien placé, ce qui n’est pas forcément le plus simple. Par contre, une fois que tu as trouvé un logement, c’est très simple, tu claques des doigts : j’ai vu une annonce, j’ai envoyé un message, les propriétaires m’ont appelé de suite pour convenir d’un rendez-vous une heure après. Je l’ai visité et une heure après, j’avais les clés. En fait, tu dois juste remplir une double feuille et tu as l’appartement, sans conditions de boulot mais après ça doit dépendre des propriétaires.

Adriana : D’ailleurs, c’est cher de se loger au centre-ville de Toronto ?

Franck : Alors c’est moins cher qu’à Paris déjà, et je pense globalement que c’est moins cher qu’en France si tu prends le ratio loyers/salaires. Le prix du logement est vraiment moins élevé que le salaire en général.

Adriana : Le niveau de vie est plus élevé qu’en France ?

Franck : Oui car le coût de la vie est globalement moins élevé.

Adriana : Donc, je suppose que ça t’a plus ton expérience au Canada.

Franck : C’était une super expérience, très enrichissante. Déjà, c’est super intéressant de vivre dans un environnement 100% anglophone. J’aime beaucoup voyager notamment pour ça, d’une part la langue ça dépayse et d’autre pays ça m’a permis de m’améliorer en anglais.

Adriana : D’ailleurs, tu avais un bon niveau d’anglais avant d’y aller ?

Franck : Disons un niveau très moyen. Mais le Canada est un pays qui vit de l’immigration. Ils sont habitués. La bas, il n’y a pas énormément de canadiens de souche en fait. Ils arrivaient à comprendre mon accent et j’arrivais à les comprendre quand ils parlaient distinctement. Ils n’avalaient pas les mots comme tu peux le voir à New York par exemple ou en Angleterre.

Adriana : Du coup, tu es resté au Canada un an ? c’était la durée du permis ?

Franck : Oui , c’est effectivement la durée du permis, c’est une expérience enrichissante, j’aurais pu rester plus longtemps mais c’est une culture très différente de la nôtre et on perd quand même certains repères et plus que de la nostalgie, tu peux avoir le mal du pays au bout d’un moment. Donc c’est pas désagréable de rentrer chez soi. Le Canada reste un pays à tester, très agréable. Je suis rentré car j’avais une vie en France et j’avais d’autres projets.

Adriana : Une question que beaucoup de monde se pose sur le Canada: l’hiver n’a pas été trop froid ?

Franck : L’hiver n’est pas trop froid par contre il est long. Du coup, en hiver tu sors moins. A Toronto, il y a une ville souterraine où tu peux faire tout ce que tu veux sans mettre le nez dehors. Pour moi, l’hiver s’est bien passé.

Adriana : Quand tu es rentré en France, tu as fait quoi ? Ça a boosté ta carrière ? Ça t’a permis de valider ce que tu voulais faire ?

Franck : Quand je suis rentré en France, en fait, j’ai relancé une entreprise que j’avais créée en 2009 et que je faisais à mi-temps à l’époque. J’avais un peu laissé tomber quand j’étais au Canada.  Et donc j’ai repris début 2012 à plein temps cette entreprise de développement web et de création de site internet, que je fais toujours.

Adriana : Ta société s’appelle comment ?

Franck : Nephila

Adriana : Pour conclure, qu’est-ce que tu conseillerais aujourd’hui à quelqu’un qui souhaite s’installer au Canada ?

 Franck : D’en faire un maximum, de se dire que c’est l’Amérique du nord, que la culture est différente, même à Québec. En fait, ce n’est pas un bout de France en Amérique du nord. J’ai rencontré des Français qui ont été déçus du Québec car ils se faisaient une autre idée du Québec. C’est pour ça que je conseille de bien se renseigner notamment sur le boulot car même si j’ai trouvé facilement en informatique, ce n’est pas le cas pour tout le monde.  J’ai rencontré une suisse-allemande qui voulait rester au Canada et qui n’a pas pu car elle n’avait pas trouvé de boulot. Son visa a périmé et elle a dû rentrer en Europe donc il faut bien se renseigner. Il ne faut pas partir les mains dans les poches. Et puis surtout, il faut se lancer !

Adriana : Ok, bravo pour ton expérience car tout le monde ne serait pas partie comme cela à l’aventure dans un pays aussi éloigné; ça s’est bien passé pour toi et je pense que ton témoignage va donner des idées à ceux qui ont regardé cette vidéo. Merci beaucoup pour ton témoignage. Bonne chance pour ton entreprise et à très bientôt !

Franck : Merci à bientôt

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